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PARIS (Reuters) - "Lors de la manifestation parisienne contre le contrat première embauche. Le front anti-CPE, fort des manifestations "historiques" de mardi, estime désormais possible d'élargir la mobilisation à l'ensemble des questions liées à la précarité au travail, et notamment au "contrat nouvelles embauches" (CNE) qui a inspiré le contrat première embauche réservé aux jeunes.
"L'espoir a changé de camp. Le président de la République tient les clés de la situation dans ses mains, s'il veut que notre pays retrouve une dynamique de progrès social", a déclaré la secrétaire confédérale de la CGT, Maryse Dumas.
"Une dynamique sociale est en train de se créer qui va poser comme jamais non seulement la question du contrat nouvelles embauches, grand frère du CPE, mais aussi toutes les questions de précarité du travail, d'emploi, d'avenir de la jeunesse", a-t-elle ajouté.
"Du côté des salariés, des étudiants, des lycéens, il y a le sentiment que la légitimité, la démocratie, le progrès social sont du côté de ceux qui manifestent et que plus le gouvernement prend des mesures autoritaires, tente des coups de force, plus il s'enfonce dans l'isolement, la marginalisation", a poursuivi Maryse Dumas à l'issue d'une réunion de l'intersyndicale anti-CPE qui a appelé à "amplifier la mobilisation" et à organiser une nouvelle journée de grèves et de manifestations le 4 avril.
Au-delà du retrait du CPE, les syndicats font valoir que manifestants et grévistes expriment l'exigence d'une autre politique de l'emploi et d'une autre conception du dialogue social. Des revendications que les syndicats ont tenté d'imposer à plusieurs reprises sans aboutir ces trois dernières années, lors du conflit de retraites, du débat sur l'assurance-maladie puis sur le pouvoir d'achat, de la réforme des 35 heures, de la loi Fillon sur l'école et, cet automne, des violences dans les banlieues.(...)"
[/Photo prise le 28 février 2006/REUTERS/Jacky Naegelen]